Dans son art, en 1905, Picasso paraît très peu préoccupé par les sujets et les références qui obsèdent ses contemporains. Picasso semble plutôt indifférent au néo-impressionnisme, et à Cézanne au départ.
Tandis que des artistes comme Matisse, puis Braque s’intéresse aux qualités techniques de l’œuvre de Cézanne qui expose notamment au Salon des Indépendants en 1899, Picasso lui est l’artiste dont l’œuvre répond à des impératifs d’expression et de sentiment au lieu de se vouloir combinatoire de procédés et exécution d’un projet « réduit à la technique », d’où son relatif désintérêt au départ pour le peintre Cézanne, qui au contraire apparaît déjà comme un maître pour ses contemporains.
Picasso se détache de cette mouvance autour de Cézanne dans ce sens où, au lieu de partir dans le Sud de la France à l’été 1905, comme Matisse ou Derain qui pratiquent le pèlerinage vers le Sud, pour se placer dans des conditions climatiques et picturales comparables à celles que connaît Cézanne lui-même ds la campagne aixoise, Picasso lui se rend aux Pays-Bas chez un peintre néerlandais à cette même époque.

Deux rétrospectives des Salons d’Automne de 1904 où Cézanne expose certaines de ses œuvres, et surtout celui de 1907 où sont exposés 56 œuvres posthumes de l’artiste.
Toutefois, le Salon d’Automne de 1904 ne détermine pas, mécaniquement, l’intérêt de Picasso pr Cézanne, ne serait-ce parce qu’il a connaissance de son œuvre depuis plusieurs années et que les Stein possèdent plusieurs Cézanne, qu’il a pu étudier à loisir depuis sa venue rue de Fleurus, soit à deux pas de Gertrude et de Léo Stein.
Rétrospective 1907 : Picasso est très intéressé par les deux versions des Grandes Biagneuses, exposées au de Cézanne. Picasso en tire des leçons qui touchent à la composition et au traitement des figures. Compo et traitement des figures sont commandées par la géométrie, les figures sont représentées de telle manière que les lignes directrices des corps, les postures et les