Chapitre 3 - candide - plan d'étude
674 mots
3 pages
ETUDE I Une vision particulière de la guerre La guerre est présentée de façon inattendue : l'accent est mis sur son aspect esthétique au début du passage. {text:list-item} On remarque quatre adjectifs élogieux intensifiés par « si »: beau », « lest », « brillant », « ordonné ». C'est un véritable spectacle, à rapprocher d'un tableau. De même, il y'a un accompagnement musical: insistance sur « l'harmonie », les « Te Deum » finals. {text:list-item} Le massacre est ici moralement et socialement justifié: « infectaient », « coquins » présentent les victimes comme des coupables. La guerre serait donc une mesure d'assainissement. {text:list-item} Le narrateur tient une véritable comptabilité des tués, et énumère les chiffres et le total final sans manifester aucune émotion: comme si l'importance des chiffres traduit à elle seule l'opinion de l'auteur et valoriser la guerre (cf. les communiqués militaires). De même, il fait des approximations avec désinvolture: « à peu près ». « le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes »: déshumanise les morts en les considérant dans un ensemble uniforme. II Les images de la « boucherie » Voltaire fait ici voir les évènements à travers les yeux de Candide, qui découvre les effets de la _« boucherie héroïque » en passant dans un village qui a été détruit et dont les habitants ont été massacrés; _l'horreur de la guerre est vue de façon très réaliste, et l'écriture change: changement de temps du passé simple à l'imparfait, temps de la description; le regard de Candide se développe. {text:list-item} Toutes les victimes sont répertoriées: femmes, enfants, vieillards. Une description d'un réalisme très cru montre l'ampleur des massacres: le champ lexical de la violence est très étendu et diversifié, désigne les actes meurtriers des soldats et leurs résultat: « criblés de coups », « égorgées », « éventrées », « brûlées », etc. (assonance en « é »); Le narrateur précise