Depuis des milliers d’années, les hommes essaient de s’expliquer la mort, de savoir ce qui se passera ensuite. C’est cette inquiétude face à la mort qui, selon Luc Ferry dans son livre «Apprendre à vivre», les différencie de l’animal. L’homme a conscience de sa finitude, l’animal non. C’est donc ainsi que les êtres humains peuvent tous arriver à des conclusions différentes. Par ailleurs, certains croient qu’en écrivant leurs mémoires, leurs âmes survivent à la mort. Pourquoi pas? L’homme reste d’une certaine façon immortel en dévoilant ses plus grands secrets par papier. Mais, est-ce vraiment possible de trouver son salut dans les œuvres? Sinon, de quelle manière l’homme pourrait-il trouver son salut? Tout d’abord, en abordant la question d’un point de vu philosophique, lorsque l’on meurt, on redevient un fragment de l’Univers (le «cosmos»). Pour ce faire, il est nécessaire de se sauver de la peur de la mort, d’où le salut. Selon Épictète, on pourrait le trouver en connaissant les choses qui dépendent de nous et les choses qui ne dépendent pas de nous. Dans un certain sens, les évènements ne surviennent pas toujours comme on le veut (ils ne dépendent pas de nous), mais si on se dit «qu’ils se produisent tels qu’ils se produisent» (VIII), alors on ne s’en préoccupe pas, on vit au présent (cela dépend de nous). En s’ajustant au cosmos et en connaissant sa place dans l’Univers, alors on assure son salut. Pour les stoïciens, l’Univers est le divin, mais pour les chrétiens, le divin est un être supérieur ayant créé l’Univers. Selon le christianisme, on retrouve l’immortalité perdue par le salut. Il est donc exigé d’aimer son prochain, car tous les hommes sont égaux. On apprend à connaître ce divin par la prière et la lecture des évangiles, on connaît par la foi. C’est selon ces conditions qu’après la mort, corps et esprit ressuscitent au Paradis (si elles ont été respectées) ou en Enfer (dans le cas contraire). C’est donc devant ces deux manières de trouver le salut