CHRISTOPHE Barbara 4.docx
Les géants étaient des êtres complètement opposés. Même si on ne les différenciait pas physiquement, moralement ils n’avaient absolument rien en commun. Ils volèrent l’anneau d’Alberich ensemble. Mais l’un, Fafner, n’hésita pas à tuer son propre frère, Fasholt, pour garder l’anneau. Avant de voir apparaître Fafner, transformé en dragon, l’on entendit un énorme battement d’ailes et l’on vit de la fumée sortir de derrière les montagnes. Il fit cette transformation afin de protéger l’objet ; sûrement avec agressivité. Certainement extrêmement puissant, cela ne suffit pas à effrayer Siegfried qui lui transperça le cœur des son épée et qui emporta le précieux trésor avec lui. L’autre, Fasholt, comme nous l’avions vu précédemment, avait les mêmes traits que son jumeau. Ses longs cheveux filasses allongés encore plus son visage criblé de rides. Sa tenue était des plus simples ; une chemise accompagnés d’un pantalon attaché à sa taille par une ficelle. En imaginant qu’il était le contraire de son frère, on pouvait le penser aimable, généreux, serviable ou bien même honnête homme. Mais Fafner l’ayant assassiné, on ne pourrait jamais le savoir. Tous deux avaient des voix fortes graves qui s’entendaient de loin et apeuraient peut-être les plus petits. Cet opéra m’emporta dans son monde. On pouvait ressentir la tristesse comme la joie ou la peur des personnages. Je vivais presque l’histoire avec eux et dans les pensées, je participais à leurs dialogues, parfois difficiles à comprendre, mais les instruments de l’orchestre nous aidaient avec leurs mélodies et les gestes des acteurs aussi. Même si on se perdait quelques fois dans l’enchaînement des scènes, cela s’expliquait car cette représentation était raccourcie de plusieurs heures par rapport à l’originale. Cette expérience m’a beaucoup plu.