Cicéron
L’homme politique
Le philosophe
Cicéron
(Marcus Tullius Cicero)
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Buste de Cicéron. Musée du Prado, Madrid
Cicéron fut ce que les Romains appelaient un homme nouveau qui sut monter jusqu'aux plus hautes fonctions de l'État sans clientèle ni argent. Homme de goût et d'étude détestant la démagogie, il fut un politique lucide, habile cherchant à mettre son action en accord avec ses principes.
S’il s’enorgueillit d’avoir sauvé la République romaine de Catilina, sa vie politique fut diversement appréciée et commentée : intellectuel égaré au milieu d’une foire d’empoigne, parvenu italien monté à Rome, opportuniste versatile, « instrument passif de la monarchie » rampante de Pompée puis César selon Theodor Mommsen et Jérôme Carcopino mais aussi, pour Pierre Grimal, l’intermédiaire qui nous transmit une partie de la philosophie grecque.
Cicéron est né le 3 janvier 106 av. J.-C., à Arpinum (à 110 km au sud-est de Rome) en Italie d’une famille d'origine plébéienne élevée au rang équestre.
Son « cognomen », Cicero, peut être traduit par « pois chiche, verrue ». Ce surnom lui viendrait d’un de ses ancêtres dont le bout du nez aurait eu la forme du pois chiche.
Homme politique et orateur latin
Cicéron est envoyé à Rome pour étudier le droit ; il a notamment pour professeurs les plus célèbres jurisconsultes de l’époque, les Scævola. Ces études de droit s’accompagnent d’une solide formation philosophique, auprès de l’académicien Philon de Larissa (à une époque où la Nouvelle Académie était encore marquée par le scepticisme et le probabilisme de Carnéade) et auprès du stoïcien Diodote[ . Comme tous les jeunes citoyens romains, Cicéron fait son service militaire à 17 ans : il se trouve sous les ordres de Pompeius Strabo, père du Grand Pompée, pendant la guerre sociale ; c’est vraisemblablement à cette époque qu’il fait la connaissance de Pompée. Démobilisé à la fin du conflit en 81 av. J.-C., il revient à ses études de droit.
Cicéron