Cinema americain
GEOGRAPHIE
La suprématie du cinéma américain sur le monde
Comment fonctionne la domination cinématographique Américaine ?
En ces temps d’unilatéralisme américain souvent honni, le cinéma est un sujet fréquemment choisi pour malmener la toute puissance américaine. Cet article entend montrer que la domination américaine des écrans mondiaux n’est pas nouvelle et qu’elle est d’autant plus indéniable qu’elle s’est accrûe du fait de la mondialisation des échanges commerciaux. Cependant, cette domination peut paradoxalement être utile à certains pays, leur permettant, par exemple, de développer ou d’améliorer leurs infrastructures cinématographiques, de former ou perfectionner leurs techniciens et de financer leur propre cinéma. Cela permet alors de tirer profit sur le plan culturel d’une domination qui est avant tout économique et qui suit l’évolution d’un marché devenu mondial.
Hormis le cinéma américain et ses grosses productions, il n’y a pour le moment aucun autre cinéma au monde qui arrive à dominer à la fois son propre marché et celui de très nombreux autres pays1, en particulier ceux des pays complètement industrialisés. Les chiffres donnent d’ailleurs raison à ceux qui dénoncent la domination américaine des écrans mondiaux : en 1998, un classement montra ainsi que les 38 films les plus populaires dans le monde cette année là étaient américains tandis que le bénéfice engrangé à l’étranger par les films américains − 6,82 millions de dollars − faisait jeu égal avec leurs bénéfices sur le sol américain, soit 6,87 millions de dollars2. Cette tendance se poursuivit et, en décembre 20043, les dix premiers films du box office mondial étaient tous américains : Titres | Box office mondial | Shrek 2 | $885,7 m | Harry Potter & the Prisoner of Azkaban | $789,6 m | Spider-Man 2 | $783,9 m | The passion of the Christ | $609,5 m | The Day after