Cinéma, guerre et engagement
Ainsi, le cinéma interprète le passé mais il est aussi le témoin de la perception de ce passé .
Le film offre un ensemble de représentations qui renvoient directement ou indirectement à la société dans laquelle il s’inscrit.
Le cinéaste travaille la matière de l’actualité immédiate ou celle de la mémoire historique en cherchant à sensibiliser le grand public. La Première Guerre mondiale a marqué une rupture fondamentale dans les sociétés et les mentalités. Elle a modifié durablement les représentations mentales de la guerre et de la violence. On passe de la simple description de la guerre avec la photographie à l’appropriation de la guerre avec le cinéma.
La Première Guerre mondiale a donné lieu à une utilisation du cinéma comme arme de persuasion et ou de promotion de grande ampleur.
Comment en cette période, marquée par des conflits de grandes ampleurs le cinéma, devient-il à la fois l’expression et l’agent d’une prise de conscience sociale, politique ou culturelle ?
Quatre œuvres cinématographiques majeures peuvent illustrer les formes diverses de ce cinéma engagé : J’accuse d’Abel Gance (1919-1938), La vie est à nous de Jean Renoir (1936), Le Dictateur de Charlie Chaplin (1940), To be or not to be (Jeux dangereux titre français) de Ernst Lubitsch (1942)
La vie est à nous (1936), produit par le parti communiste, est l'un des premiers films militants français
Tout d’abord, nous examinerons les diverses raisons ayant favorisé l’émergence d’un cinéma engagé au cours de cette période. Puis nous étudierons les modes de représentation de guerre et plus