La Loreley (ou Loreleï) est un personnage de l’imaginaire allemand qui s’intègre parmi les nombreuses représentations liées au fleuve du Rhin. Identifiée comme une figure légendaire ancienne, elle a donné lieu à de nombreux poèmes. L’histoire de la Loreley a été racontée pour la première fois par l’auteur romantique allemand Clemens Brentano (1778-1842), sous forme d’une ballade. La figure même de la Loreley est apparue en tant que telle sous la plume de Clemens Brentano, dans son roman épistolaire Godwi paru en 1801. Elle a cependant presque aussitôt été reprise et intégrée à l’imaginaire allemand. Le poème “La Loreley” d’Apollinaire dans son recueil Alcools (1913) est très proche en contenu de la ballade écrite par Brentano dans son roman épistolaire Godwi (1801). Brentano s’est inspiré des Métamorphoses d’Ovide et notamment du mythe d’Echo (Echo tombe amoureuse de Narcisse, mais celui-ci la reçoit avec mépris. Le cœur brisé, elle s’enfuit dans une grotte où, solitaire, elle se laisse dépérir. Elle maigrit jusqu’à disparaître et seule sa voix demeure. Ainsi naît le phénomène de l’écho).
Il a également utilisé le mythe de Narcisse (Narcisse se voit dans l’eau de source et tombe amoureux de sa propre image. Ne pouvant atteindre son reflet, il reste à côté de la source et se laisse dépérir).
Lore Ley de Clemens Brentano
Clemens Brentano raconte la légende Lore Ley dans son roman Godwi oder Das steinernde Bild der Mutter (Godwi ou la sombre image de la mère). Grâce à sa beauté, elle s'emparait de l'esprit des hommes et les amenaient inévitablement à la mort. Elle était supposée être condamnée à mort, considérée comme sorcière par l'Eglise. Mais, sous le charme, l'évêque, n'ayant pas été capable de prononcer la sentence, l'enferma dans un monastère.
Mais Lore Ley, triste de ce qu'elle avait fait aux hommes, désirait la mort plus que tout au monde. Sur le chemin la menant au monastère, elle demanda aux chevaliers qui l'accompagnaient si elle pouvait, une