Comment la poésie nous transporte-t-elle dans des lieux hors du communs ?
1999 mots
8 pages
Depuis son origine, la poésie a souvent été associée à la douleur ou à l’expression de la peine. On est même tenté de s’interroger sur la nature de l’inspiration poétique : faut-il que le poète soit nécessairement dans la souffrance pour écrire de manière remarquable, pour puiser en lui les images les plus fortes et les plus belles pour nous transporter dans des lieux hors du commun ? Comment les poètes travaillent-ils la langue pour la faire sortir des lieux communs et retrouver un mystère excitant ? Nous verrons tout d'abord que la souffrance et la douleur figurent parmi les sources privilégiées de l’inspiration poétique. Nous analyserons ensuite que la poésie nous transporte dans un monde tel que le perçoit le Poète par l'intermédiaire de mots et qu'elle obéit à d’autres émotions comme l'ennui Baudelairien ou la mélancolie chez Victor Hugo. De plus, nous montrerons que le Poète veut dénoncer la réalité de ce monde par son engagement. Enfin, nous chercherons à montrer que l’essentiel du travail poétique s’élabore autour du langage qui est, le plus souvent, celui de la souffrance.
I. 1- Le poète est un arpenteur du monde, en quête de renouveau, il nous plonge dans ses rêves et nous fait vivre par l'utilisation de ces propres mots, ses expériences personnelles. Le poète a des points communs avec tout ce qui est vivant, c’est un être universel. Il est là pour parler aux hommes, n’ignore rien de tout ce qui les touche de près. Le poète représente les hommes et les mène à Dieu. Il est un intermédiaire et permet de nous faire voyager à travers son poème. Il nous fait découvrir un monde nouveau par l'intermédiaire de mots, d'émotions qu'il choisit avec précaution. Ainsi le pouvoir et la force de l'utilisation de certains mots permettent de nous transporter hors des lieux communs. De plus, le poète est porteur de la vérité, il est un prophète, un visionnaire, qui peut comprendre les mystères du monde, et connaître l’avenir. C’est donc un être, un humain privilégié