Comment socrate cherche-t-il à fonder une forme de vérité qui dépasse le relativisme des sophistes?
(L’objectif du premier argument est de définir ce qu’est le relativisme des sophistes et, par le fait même, de comprendre ce qui incite Socrate à tant vouloir le dépasser.) Mais avant même d’analyser le relativisme, il faut saisir d’où il vient. Les sophistes s’avèrent les premiers enseignants se disant professionnels. Étant des savants, c’est-à-dire, qu’ils savent à peu près tout sur tout, ils se permettent de faire payer ceux qui souhaiteraient bénéficier de leur compétence dans l’art de la parole. Ces services permettent à ceux qui ont les poches bien remplies d’utiliser l’enseignement pratique, donc qui sert immédiatement, afin de persuader quelqu’un par le langage. Ainsi, ils puissent se faire reconnaître, se distinguer parmi les « Grands » de la société. Les sophistes sont donc des maîtres dans l’art de bien parler et forment d’excellents orateurs et ce, de manière efficace. Cette efficacité se traduit par une technique qui ne cherche nullement à trouver une vraie vérité, et c’est ce qu’on appelle le relativisme. On le retrouve sous deux formes, empirique et éthique. L’un, portant sur la réalité, l’autre, sur les jugements de valeur, ils sont tous deux déterminés par nos perceptions, nos préférences, nos goûts. Ils donnent ce que la science ne produit pas, des vérités subjectives. Pour les