Le 10 juillet 1940, l'Assemblée Nationale accepte le projet d'Acte constitutionnel du gouvernement de Pétain. Par cette loi constitutionnelle, l'Assemblée nationale donne tous les pouvoirs au gouvernement de Pétain, et ce de manière légale. Cependant, dès le 18 juin 1940, le Général De Gaulle, depuis Londres, lançait son fameux appel aux français, appelant à la Résistance et dénonçant le gouvernement antisémite et collaborationniste que Pétain avait réussi à mettre en place. Peu à peu, la légitimité de Pétain et de son gouvernement s'effrite, et le Général De Gaulle devient le représentant légitime de la France. Après la chute du gouvernement de Vichy, on déclare nuls tous les actes constitutionnels qui ont été pris pendant les quatre années où il s'est exercé. De Gaulle va laisser le peuple choisir de lui même comment réorganiser le pouvoir en France, avec deux référendums au 21 octobre 1945. Tout d'abord, il va demander au peuple si ce dernier veut que l'Assemblée qu'il a élu le même jour soit constituante, c'est à dire implicitement, si le peuple veut passer à une nouvelle République, la IVème. La deuxième question concerne elle la mise en vigueur d'une loi constitutionnelle pour organiser les pouvoirs publics jusqu'à la promulgation de la nouvelle constitution. Aux deux questions, les français répondent oui. Ainsi, l'Assemblée élue le 21 octobre 1945 devient constituante, et dispose d'un délai de sept mois pour rédiger une nouvelle constitution à la France, constitution qui devra être approuvée par le peuple, avec l'organisation d'un référendum. Le premier projet est prêt au 19 avril 1946, et soumis au peuple, qui va le refuser le 5 mai 1946. C'est la première fois en France qu'un référendum mène à une réponse négative. Conformément à la loi constitutionnelle du 2 novembre 1945, une nouvelle Assemblée constituante est alors élue pour élaborer un nouveau projet de Constitution. Ce deuxième projet est adopté par référendum – avec un fort taux d'abstention –