« Du sang ! » , nouvelle de Frédéric Braun paru en 1955,renverse les repères traditionnels du récit de vampire. A cette époque, les vampires sont perçus comme personnages sombres, angoissants, cruels, sanguinaires, parfois même « bestiaux ».
Nous pouvons montrer dans un premier temps qu’ici les personnages sont plutôt modernes, attendrissants, se battant pour leur survie.
Puis dans un second temps, que cette fiction bouleverse doublement le coté classique du récit puisqu’il amène le lecteur dans une vision humoristique voire agréable d’une trame sombre.
En effet, le vampire tel qu’il est décrit dans ce texte a un coté plutôt moderne avec le »vers le futur »(ligne 2) ou bien « machine à explorer le temps » (ligne 7). Autrefois, le vampire était quelqu’un de séducteur, charmeur, notamment comme le célèbre Dracula, alors que comme le montre la phrase » Vron et Dreena, les deux derniers survivants de la race des vampires » (ligne 1-2) il est en couple.
Ces derniers sont immortels, pourtant ils sont en quête de liberté et se battent pour leur survie. Ce qui constitue un véritable paradoxe que l’on montre grâce à « de nouveau mener leur existence sans éveiller de soupçons et de leurs entrailles régénérer leur race » (ligne 9-10) puis « ils s’étaient arrêtés déjà quatre fois et n’avaient échappé que de peu à la mort. » (ligne 13), et « ils avaient été pourchassés jusqu’à leur machine à explorer le temps et de nouveau contraints à la fuite » (ligne 18-19) ou encore « La liberté ! » (ligne 30).
De la même manière, nous remarquons que Vron et Dreena sont vulnérables et incapables même de ressentir des émotions comme la tendresse, la peur, l’excitation comme des êtres humains : »ils se tenaient par la main et se consolaient mutuellement de leur terreur et de leur faim » (ligne 2-3), « nous sommes au bout du rouleau »(ligne 20), Dreena toute surexcitée (ligne 24) et « Dreena, éperdue »(ligne29) .

Et par ailleurs, nous constatons une chute inattendue au saint graal