Commentaire composé "un chapeau de paille d'italie" d'eugène labiche
La quête délirante de Fadinard après ce fameux chapeau de paille éponyme, sa « noce en croupe », le mène jusqu’à la demeure de Beauperthuis. Le quiproquo installé, Fadinard prend Beauperthuis pour son sauveur et Beauperthuis croit que Fadinard est un cambrioleur. Sans qu’aucun ne devine la présence de la noce dans la maison.
Les scènes que nous allons étudier se situent à la fin de l’acte IV et tirent donc l’intrigue vers l’acte de dénouement, en résolvant les quiproquos mineurs afin que seul demeure le quiproquo majeur au sein du dernier acte.
Grâce à cette pièce, Eugène Labiche crée le genre du Vaudeville de mouvement, inspiré par une quête mouvante dont la réussite engendre le dénouement. Afin de produire « Un chapeau de paille d’Italie » à la Comédie Française, Gorgio Barberio Corsetti a choisi de mettre en scène tant le coté tragique que le côté comique de la pièce. Car comme l’écrit Robert Abirached au sein de la préface qui accompagne le texte théâtral ; « C’est l’errance aveugle qui fait la tragédie et le vagabondage désordonné qui appelle le rire ». La prise de partie de Corsetti est donc de donner à voir la pièce dans tous ses aspects, autant comique que tragique dans un univers inquiétant, « un ailleurs poétique et troublant entre réel et illusion » Alain Beretta. Corsetti a également la volonté de transposer la pièce dans un contexte plus moderne, il choisit alors les années 1970, avec des décors, des costumes et des musiques en corrélation avec ce thème.
L’ensemble de cet extrait est parcouru d’une forte tension, qui, sans faiblir, change d’objet de par le retournement de mouvement que Fadinard effectue en dévoilant l’intrigue au mari, sans savoir de qui il s’agit bien entendu. Le mouvement est également vif et rapide du fait du grand nombre de personnages sur scène. Quelques apaisements du mouvement sont insinués au sein de ces scènes afin de se concentrer sur les résolutions