Didon
60. Ipsa, tenens dextra pateram, pulcherrima Dido candentis uaccae media inter cornua fundit, aut ante ora deum pinguis spatiatur ad aras, instauratque diem donis, pecudumque reclusis pectoribus inhians spirantia consulit exta.
“Elle-meme, tenant la patère en sa main droite, Didon toute belle, répand la libation entre les cornes d'une vache blanche; ou encore, sous le regard des dieux, elle s'avance jusqu'à l'autel gras, réitière avec des offrandes un sacrifice supplémentaire et consulte, bouche béante, les entrailles palpitantes dans le poitrail ouvert des victimes”.
frénétique:
74. Nunc media Aenean secum per moenia ducit, Sidoniasque ostentat opes urbemque paratam; incipit effari, mediaque in uoce resistit; nunc eadem labente die conuiuia quaerit, Iliacosque iterum demens audire labores exposcit, pendetque iterum narrantis ab ore.
“Soit on voit Didon emmener avec elle Énée au milieu des remparts, et lui montrer fièrement les richesses de Sidon et une ville déjà installée; elle commence à parler, s'interrompt au milieu d'une phrase; soit, à la tombée du jour, elle veut qu'un meme banquet se répète et, dans son délire, demande à entendre à nouveau les épreuves d'Ilion, restant à nouveau suspendue aux lèvres du narrateur”.
négligente:
86. Non coeptae adsurgunt turres, non arma iuuentus exercet, portusue aut propugnacula bello tuta parant; pendent opera interrupta, minaeque murorum ingentes aequataque machina caelo.
“Les tours commencées ne s'élèvent plus; la jeunesse cesse de s'exercer aux armes; tant au port que sur les ouvrages de défense le calme règne; les travaux interrompus restent en suspens, hautes murailles menaçantes et machines dressées jusqu'au ciel”.
Dans le premier extrait au vers 61, les mots “cadentis uaccae (…) fundit” à sonorité longue et les cesures qui isolent “uaccae” veulent préciser le fait que c'est Didon elle-même à verser