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VENT DU SUD

COMMENTAIRE COMPOSE

L'INGENU de VOLTAIRE – CHAPITRE IX -

L'extrait est construit en deux parties : la première comprend les différentes péripéties rencontrées par l'Ingénu avant de se trouver face à un personnage succeptible d'écouter sa requête ; dans la deuxième partie, l'Ingénu croît enfin avoir atteint son but, mais il lui faudra encore patienter.
Le défilé des interlocuteurs et les multiples déplacements sont tournés à l'absurde :
« ...on ne parlait pas ainsi au roi, il fallait être présenté par Monseigneur de Louvois » (l.12). « Il est encore plus difficile de parler à Monseigneur de Louvois qu'à sa Majesté.. (l.15) « (l.17)....je vais vous conduire chez Monsieur Alexandre le premier commis... c'est comme si vous parliez au Ministre. » « (l.22)...allons chez le premier commis de Monsieur Alexandre : c'est comme si vous parliez à Monsieur Alexandre lui-même. »
Voltaire emploie un comique de répétition et l'Ingénu est sans cesse redirigé vers d'autres personnages de moins en moins importants.
Nous avons l'impression d'assister à la scène car Voltaire emploie le présent de narration ce qui rend le texte plus vivant avec des verbes d'action et de mouvement : « débarque », « battit », la répétition de « menez-moi », « ils vont », « le suit ».
La briéveté des phrases accentue le dynamisme du récit « il les traita de même, il les battit » (l.4). « ... j'ai tué des anglais, je viens parler au roi. » (l.9).

L'arrivée de l'Ingénu est digne d'un lever de rideau au théâtre. On note son équipage : (l.1) « débarque en pot de chambre » et non en carosse ou en chaise à porteurs comme c'était l'usage. Il se trompe d'entrée et arrive « dans la cour des cuisines » (l.1) autrement dit l'entrée de service réservée aux domestiques et non par la cour d'honneur du château, ce qui crée une situation comique laissant penser qu'il est sot ; d'ailleurs « les porteurs lui rient au nez « (l.3) et se moquent de ce personnage qui se prend au