COMMENTAIRE COMPOSE
Illusions perdues de Balzac

I – LE REGARD DES PERSONNAGES EVOLUE :

1. Les personnages principaux s’aiment et s’admirent à Angoulême. En effet, ligne 8, Madame de Bargeton « séduisait » Lucien lorsque ceux-ci étaient à Angoulême. D’ailleurs Lucien ne se posait pas de questions car les provinciales avaient « une beauté conventionnelle », c’est à dire qu’en province les femmes sont habillées selon des critères imposés. Lucien insiste sur ce point avec la négation « ni » (ligne 12). De son côté, Madame de Bargeton a pris pour « amant » Lucien (ligne 19) et jusqu’à présent sans le trouver exceptionnel elle lui reconnaît une étrange beauté.

2. Les protagonistes jettent un certain regard sur le peuple parisien. Lucien porte une regard admiratif sur les parisiens, il éprouve du « plaisir » (ligne 1). Il est intéressé par les « jolies Parisiennes » (ligne 5) qu’il trouve à son goût. Son regard est neuf, il découvre un nouveau monde qu’il lui plaît (ligne 4-5) et abandonne d’un coup les préjugés qu’il portait sur la vie parisienne. Balzac le montre par la phrase « cette soirée […] province » (ligne 2-3). Quant à Madame de Bargeton, elle se permet de regarder d’autres hommes, notamment le Baron du Châtelet, qui ne lui est pas indifférent, et les jeunes gens du balcon. Les protagonistes ont chacun une vision personnelle sur la scène qui se déroule.

3. Les protagoniste, suite à cette scène, ont un nouveau regard l’un envers l’autre, tout à fait défavorable. De la ligne 20 à 21, Madame de Bargeton se livre à une description pitoyable de son compagnon en se focalisant sur ses vêtements dont elle donne trois éléments : « redingote », « gants », « gilet » ; accompagnés chacun d’un adjectif péjoratif : « trop courte », « méchants », « étriqué