Commentaire "Demain dès l'aube..."
Commentaire de texte
« Demain, dès l’aube… » est un poème rédigé par Victor Hugo, l’un des plus célèbres écrivains romantiques du XIXe siècle. Il n’est pas sans importance de savoir qu’il fut rédigé la veille des quatre ans de la mort accidentelle de sa fille, Léopoldine. Ce tragique évènement explique d’ailleurs le ton nostalgique, triste, lyrique, mais aussi quelque peu optimiste du texte. L’auteur entreprend un voyage dont le but final semblerait être la rencontre d’une personne aimée. Ce voyage traduit et explique l’éloignement, à la fois physique et spirituel, de sa fille.
De la première lecture de ce poème se dégage un apparent sentiment de tristesse, mais également de détermination. En effet, dès le premier vers, l’auteur nous amène dans un autre univers, un autre espace – temps, un futur proche. L’utilisation de trois compléments circonstanciels de temps suivis par un enjambement au vers 2 « Je partirai. » n’est pas un choix innocent. Victor Hugo veut insister sur son départ semble-t-il imminent du lendemain. Le lecteur est plongé dans une expectative dès le début, et ce jusqu’à la fin du poème. En effet, à la fin de la première strophe, nous ignorons toujours qui est cette personne dont l’auteur parle. Nous sommes dans l’expectative, et dans l’ignorance totale quant à cette mystérieuse personne, dont l’auteur « ne puis demeurer loin (…) plus longtemps. » (vers 4) Cette détermination de l’auteur est visible à travers tout le poème ; afin d’arriver à sa destination, il ne prête attention à rien autour de lui, « sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit ». De même, si dans la première strophe, nous avions une multitude de phrases courtes, insistant sur l’impatience de l’auteur de partir, les deux strophes suivantes sont composées chacune d’une seule phrase. On insiste donc sur la description de cette marche, sur l’état d’esprit de l’auteur, sur sa concentration, sur sa tristesse.
Ce n’est qu’à la fin du poème