Commentaire du portrait de Frenhofer, Chef d'oeuvre inconnu, Balzac
Séquence 1 : le portrait
Texte 3 : Portrait de Frenhofer, Chef d’œuvre inconnu, Balzac (1831)
I. Le portrait est construit à partir d’un double-regard
A. D’abord du point de vue interne de Poussin
Verbe de perception : « examina »
Il cherche à comprendre qui est le personnage : verbes exprimant sa pensée : « devina », « espérant trouver »
Il ne perçoit que le costume et sa démarche : polysyndète : «à la magnificence de son rabat de dentelle, à la prépondérante sécurité de sa démarche »
Les modalisateurs donnent l’avis de Poussin et ses suppositions : « magnificence »
B. Puis par la focalisation 0 du narrateur
Epanorthose qui souligne sa nature : « et surtout ce je ne sais quoi sui affriande les artistes »
Impératifs adressés au lecteur pour organiser le visage, le corps et le costume du personnage : « Imaginez », « Mettez », « entourez-la »
Autre intervention de l’écrivain dans un trait très balsacien : « vous eussiez dit »
C. Le personnage reste pourtant dur à percevoir
Le narrateur fait aussi des suppositions : « devaient parfois » et aboutit à une « image imparfaite »
Il essaie de se rapprocher du réel pour que l’image soit plus claire : comparaison avec Socrate (dont le génie est reconnu) et Rabelais
Métaphore centrale du tableau cherche aussi à le caractériser
II. Le portrait devient pictural
A. Nombreux éléments picturaux
La description peint plus qu’elle ne dépeint, Poussin étant un peintre, ses références sont esthétiques.
La sculpture est liée à la peinture : « taillée en pointe », « travaillée comme une truelle à poisson »
Abondance des couleurs : « vert de mer », « grise » ; « blanc nacré », « d’or », « couleur fantastique »
B. Balzac rend hommage à Rembrandt et au clair-obscur tout en s’élevant à son niveau
Périphrase élogieuse : « ce grand peintre »
Contraste noir / blanc rappelle la technique du clair-obscur très utilisée par Rembrandt : « barbe