1)Commentaire :

Le meurtre de Séverine est extrêmement violent, et s'oppose à son innocence. Il est important de noter ce passage : «Le même coup que pour le président Grandmorin, à la même place, avec la même rage».Etant donné que Séverine a joué un rôle très important dans le meurtre du président Grandmorin, ce passage donne l'impression qu'elle mérite ce qui lui arrive. Le meurtre de Séverine, symbolisé par le train, qui est assimilé dans le roman à la mort, est d'ailleurs extrêmement violent : «A cette seconde, passait l'express de Paris, si violent, si rapide, que le plancher en trembla ;et elle était morte, comme foudroyée dans cette tempête». Dans ce passage, il est très intéressant de relever le mot «foudroyée» : Les éclairs et la tempête symbolisent la punition des dieu. Toutefois, Séverine est présenté, tout de suite après le meurtre, comme une victime innocente des pulsions meurtrières de Jacques. On observe par exemple la présence du champ lexical de l'innocence : «Fatalité du meurtre» «En inconsciente» «tendre et innocente». Tout ces mots connotent le caractère innocent de Séverine, qui s'oppose à la violence du meurtre, qui évoque une vendetta.
D'ailleurs, Jacques semble, lui aussi, considérer Séverine comme une victime innocente de ses pulsions. Il exprime du regret, symbolisé notamment par le silence : «il la regardait, dans le lourd silence de la chambre rouge». Jacques ne peut d'ailleurs pas détacher son regard de sa victime : «Et c'est ce qui le retenait, c'était le masque d'abominable terreur que prenait, dans la mort, cette face de femme jolie, douce, si docile» On observe ici la présence de l'hyperbole «masque abominable», qui insiste sur la terreur de la jeune femme. Mais Jacques va plus loin, en faisant l'éloge de Séverine, par des adjectifs mélioratifs : «jolie» «douce» «docile». Ce qui ammène a la question que Jacques semble lire jusque dans les yeux de Séverine : «Les yeux(...)questionnaient encore, éperdus, terrifiés du mystère.