Commentaire - le meurtre de l'arabe dans "l'etranger" de camus

2936 mots 12 pages
INTRODUCTION

Camus a un jour écrit « Si tu veux être philosophe, écris des romans ». Et à ce titre, L’Étranger, qu’il n’est pas abusif de considérer comme une des pierres angulaires de la littérature française du XXè siècle, est une parfaite illustration des théories présentées par l’auteur algérois dans le Mythe de Sisyphe, paru la même année.
Faisant partie du cycle de l’absurde complété par ce dernier ouvrage et la pièce de théâtre Caligula, ce court mais dense roman décrit la trajectoire tragique du héros absurde par excellence, Meursault. Le protagoniste-narrateur, qui vit en Algérie Française, est un personnage solitaire et mystérieux qui refuse de jouer le jeu de la morale sociale ; il assiste ainsi aux funérailles de sa mère sans émotion apparente, premier crime, et abat de façon presque gratuite le personnage anonyme de l’Arabe, qui s’était opposé à l’un de ses amis lors d’une rixe ; second crime, qui le mènera à un long procès moral et judiciaire, puis à l’échafaud.
C’est la scène de ce meurtre que relate l’extrait qui suit, situé à la fin de la première partie de l’œuvre. Parti se promener seul sur la plage, Meursault se retrouve face à face avec l’Arabe. Abruti par la chaleur et la lumière, gêné par la lueur du couteau de son potentiel adversaire bien plus que par la menace que celui-ci représente, Meursault serre presque machinalement le revolver que Raymond lui a laissé et fait feu. Une fois d’abord, tuant l’Arabe sur le coup, puis quatre autre fois dans son corps inerte, comme mû par une volonté extérieure et un sort implacable.

Ce texte, bien que typographiquement présenté sous la forme d’un unique paragraphe, peut néanmoins s’articuler autour de trois mouvements.
Dans un premier temps, jusqu’à « un seul pas en avant », le narrateur présente l’état de souffrance que lui fait subir le poids écrasant du soleil et de la chaleur, et comment il le contraint à faire le pas en avant qui va tout déclencher.
Ensuite, jusqu’à « mes yeux douloureux

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