Comment M. de Valmont défie Mme de Merteuil en refusant les termes de son pacte ?

I Une réponse négative

1. Le vicomte éveille l'attention de Mme de Merteuil afin qu'elle accepte plus volontiers son refus.

-apostrophe à Mme de Merteuil: « ma très belle marquise », « ma très belle amie », « ma belle amie ».
-impératifs comme si la marquise était en face de lui: « ne vous fâchez pas et écoutez moi »
-emploi de la 2ème personne du singulier dans des formules qui attirent l'attention de Mme de Merteuil sur ce qu'il dit : « comme vous savez », « vous saurez donc », « vous devinez », « vous n'imaginez pas », « vous savez si ».
-questions rhétoriques: « ce langage vous étonne, n'est-il pas vrai ? », « que me proposez-vous ? ». On peut donc voir que Valmont reprend le ton de la conversation orale que Mme de Merteuil avait utilisé dans la lettre II pour lui présenter son projet.

2. Le Vicomte refuse le projet de la marquise au profit d'une autre entreprise.

-négations du 2nd paragraphe : Cécile est « une jeune fille qui n'a rien vu », « sans défense », « qu'un premier hommage ne manquera pas d'enivrer ». → dénigrement du projet de Mme de Merteuil, car trop facile pour lui. Il préfère s'attaquer à une femme plus difficile à obtenir car il en retirera plus de gloire.
-Il souligne l'opposition entre les deux projets avec l'expression « il n'en est pas ainsi de » et le présentatif « voilà », répété trois fois en anaphore, et il met en évidence la nécessité de se lancer dans de grandes entreprises avec la conjonction de coordination « mais ».

3. Valmont cherche à rappeler à Merteuil leur complicité en évoquant leurs amours passés, afin qu'elle ne s'offense pas de son nouveau projet de conquête.

-Valmont fait allusion à ses amours passés avec Mme de Merteuil au début de sa lettre. « Je ne me rappelle jamais sans plaisir le temps où vous m'honoriez de noms plus doux ». Il évoque également leur rupture « nous séparant pour le bonheur du monde ».
-Il flatte Mme de Merteuil