Commentaire littéraire de giraudoux
L’impromptu de Paris, pièce en un acte dont le titre est un clin d’œil à l’Impromptu de Versailles de Molière, met en scène la troupe de Louis Jouvet en pleine répétition : comme dans la pièce de Molière, Giraudoux exploite dans cette pièce le procédé du procédé du théâtre dans le théâtre. Dans cet extrait, les acteurs engagent la discussion avec Robineau, un visiteur, à propos du public. Nous verrons comment ce passage exploite le procédé de mise en abyme pour proposer une vision originale de l’interaction qui existe entre le public et les comédiens. Pour ce faire, nous nous intéresserons à la manière dont le métier d’acteur est présenté par la voix de ceux qui l’exercent, puis au jeu de miroir par lequel Giraudoux met en évidence la validité de l’expression « le spectacle est dans la salle », enfin nous verrons comment ces deux univers, celui de la scène et celui de la salle, interagissent entre eux.
I. Le métier de comédien.
1. L’ habitus du métier
2. Du « pays connu » à la terra incognita
3. L’angoisse métaphysique
II. La « salle » comme lieu du spectacle
1. La double mise en abyme
2. L’inversion des rôles
3. « le spectacle est dans la salle »
III. Le jeu de l’interaction
1. complicité
2. complexité
3. « magie »
I. Le métier de comédien
Ce qui est en jeu ici, c’est l’évocation du métier de comédien : un métier dont la maîtrise s’acquiert comme un autre par la pratique et l’habitude, comme le souligne le présent à valeur itérative de la première tirade de Renoir, et l’anecdote du « géant » de la « trentième », dont le complément en apposition, « toujours le même », suggère l’amusante répétition.
Le moment de l’entrée en scène est un instant rempli de rituels incontournables, dont la réitération est mise en valeur par les CCT « au moment où », « chaque soir », les participes présents « portant » et « évitant », le présent de vérité générale « il est rare que » : rituel du masque revêtu par l’acteur,