Commentaire littéraire
Dans cet excipit romanesque, le lecteur assiste à la mort du personnage éponyme, après son triomphe à la Bourse, son futur gendre, Popinot a voulu faire une surprise en rachetant l’ancienne maison de César. César Birotteau éprouve un malaise (dû à la joie ? ) puis meurt ; c’est toutefois une seconde apogée.
Malgré l’atmosphère festive, César Birotteau éprouve un malaise qui le conduira à la mort. Ce malaise se traduit d’abord par la difficulté à se mouvoir. En effet, César s’appuie sur le bras de Pillerault pour se déplacer : « l’oncle Pillerault(…) lui donnait le bras ». Plus tard, « il alla prendre le bras de sa femme ». Il prend le bras, comme s’il s’y aggripait. Or c’est l’homme le plus jeune qui donne son bras aux plus âgés et aux femmes. Le narrateur mentionne aussi les « trébuchements » de César, ce déséquilibre se reproduit régulièrement (d’où le pluriel). Les convives attribuent cette démarche hésitante à « quelque ivresse bien naturelle », due à la joie (bien entendue). Mais Birotteau a de plus en plus de difficultés : »il ne parvient pas sans peine dans la chambre où le conduit sa femme ». Enfin il « se précipita dans un fauteuil ». La préposition « dans » accentue la notion de chute déjà contenue dans le verbe « précipita ». César s’affale dans le fauteuil plutôt qu’il ne s’y asseye. Le malaise de César est aussi constatable à ce qu’il exprime :il reste silencieux au départ, puis il s’adresse à Constance « d’une voix étouffée ». Ce qui ne correspond pas à la position du personnage :notable et « pater families ». Il emploie une litote : « je ne suis pas bien ! » Cette figure de style traduit l’affaiblissement de Birotteau qui ne parvient plus à exprimer la