Au XIXème siècle, le romantisme, introduit par Rousseau, s’oppose au Siècle des lumières en confrontant les sentiments à la raison.
Victor HUGO, qui s’est illustré dans de nombreux genres comme la poésie ou le roman, introduit donc le drame romantique dans le genre théâtral en 1830 avec Hernanie en brisant la règle des trois unités, en mélangeant les registres et en instaurant le trimètre romantique, ce qui a provoqué la bataille d’Hernanie.
Ensuite il publie dans ce même genre Ruy Blas, dont l’intrigue se déroule à Madrid sous le règne de Charles II, où Don Salluste veut se venger de la reine qui la chassé en déguisant son valet Ruy Blas en Don César afin qu’il s’infiltre à la cour. Mais celui-ci tombe amoureux de la reine et rêve de la grandeur de l’Espagne.
Mais dans l’acte III scène 5, Don Salluste rappelle à Ruy Blas qu’il est son valet et qu’il doit lui obéir.
Cependant, de quelle manière cet extrait met-il en scène la confrontation ? Nous commencerons par le retournement de situation puis nous étudierons le discours des personnages.

LECTURE

Dans un premier temps, l’opposition dans cette scène est marquée par un retournement de situation. En effet celui-ci est marqué par la fin de l’illusion de Ruy Blas qui se plaisait dans ce monde de noblesse. Tout d’abord dans la scène précédente Ruy Blas déclare son amour à la reine qui, de plus, est réciproque comme en témoigne d’une part les dialogues mais aussi la mise en scène qui souligne la promiscuité du duo et la sincérité de leur amour. Cependant, dans la scène que nous étudions le retour de Don Salluste que n’avait pas envisagé Ruy Blas est marqué au début de la scène par la didascalie : « effaré » qui marque l’étonnement du personnage et souligne le coup de théâtre.
De plus, Ruy Blas prend conscience que son rêve d’amour avec la reine a pris fin par la didascalie « qui l’a écouté avec égarement et comme ne pouvant en croire ses oreilles » ce qui souligne d’une part la surprise du