Mélancholia
-Victor Hugo

Victor Hugo est le chef de file du Romantisme au XIXème siècle. C’est aussi un écrivain engagé, contre la peine de mort, la misère et pour la liberté. Le texte à l’étude est justement un extrait d’un poème en alexandrins, Mélancholia, extrait de Les Contemplations écrit par Victor Hugo en 1856 où Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants. Dans un premier temps, nous traiterons le travail des enfants, puis l’indignation d’Hugo.

On observe une abondance de ponctuation : trois points d’interrogation et d’exclamation, ce qui laisse prévoir l’expression de sentiments et de réflexion. Les types de phrases utilisées par Victor Hugo des vers 1 à 3 sont des phrases interrogatives comme nous le montrent l’adverbe interrogatif et le verbe qui introduisent la triple interrogation du poète : « où vont » (v.1), on en déduit que le lieu de travail des enfants est important. On relève par ailleurs trois groupes nominaux en expansion tel que : « tous ces enfants dont pas un seul ne rit » (v.1), ces trois groupes nominaux en expansion ont une construction symétrique. Les enfants sont tristes, maigres et solitaires, ces adjectifs dépréciatifs ainsi que les groupes nominaux en expansion permettent de faire un portrait détaillé des enfants. Victor s’interroge donc sur la destination des enfants qu’il voit cheminer. Des vers 4 à 11, on relève de nombreux indices de lieu qui montrent encore une fois que ce dernier est important : « dans la même prison » (v.6) « dans un bagne » (v.9) « dans un enfer » (v.9). On note que tous ces lieux sont sordides. De plus, il y a aussi des indices de temps : « quinze heures » (v.5) « de l’aube au soir » (v.5) « éternellement » (v.5), tous ces indices de temps ont une durée interminable. La triple interrogation du poète reçoit une réponse au vers 4 : « Ils s’en vont travailler », au vers 5 : « Ils vont […] faire », et au vers 10 : « Ils travaillent ». On remarque une répétition du verbe « travailler » ainsi