Nous sommes souvent amener à penser que la liberté se retrouverait dans l'absence de règles, l'absence d'autorité, autrement dit, dans l'absence d'ordres, de limites. Mais cela sans penser que nous serions alors plus en démocratie mais en situation d'anarchie, ce qui implique naturellement une instauration de la "loi du plus fort" (qui n'est en réalité, bien sûr, pas une loi en soi). C'est donc pourquoi dans cet extrait de Propos d'un Normand, Alain s'est interrogé sur les vertus du citoyen. La démocratie repose-t-elle sur ces vertus ? Et la démocratie, à travers ces vertus, rend-elle l'homme libre ? La thèse d'Alain repose sur les deux vertus du citoyen qui sont pour lui la résistance et l'obéissance, la résistance de l'esprit et l'obéissance des lois. Par ces deux vertus le citoyen assure l'ordre et assure sa liberté dans la société où il vit. Sa thèse repose donc sur le rapport de la liberté au pouvoir, la liberté du citoyen et le pouvoir de l’État. En quoi ces deux vertus sont-elle liées ? Il expose cette thèse dans cet extrait à travers deux parties que nous allons analyser. D'une part Alain nous parle de la corrélation de l'ordre et de la liberté et d'un autre il aborde une autre corrélation mais cette fois entre l'anarchie et la tyrannie.
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En effet, d'emblée Alain nous cite les deux vertus du citoyen, autrement dit les seules, les principales qualités de l'homme vivant en démocratie ; ce sont la résistance et l'obéissance. Par obéissance, il entend respecter les lois de l’État mais sans se soumettre. L'obéissance n'est pas une contrainte, on est libre de choisir d'obéir ou non car si on est contraint, ce n'est plus par obéissance que l'on agit. Mais le citoyen à intérêt à obéir car ainsi il assure l'ordre dans la société. Le citoyen doit obéir tout en résistant. Résister, ce n'est pas désobéir, ce n'est pas faire la révolution, mais c'est refuser de se soumettre. C'est une résistance de l'esprit passant par la critique du pouvoir en place. Cette