En 1835, Balzac publie son roman Le Lys dans la vallée. Ce roman retrace une histoire d’amour entre Félix de Vandenesse, issu d’une famille d’aristocrates, et Mme de Mortsauf déjà épouse du comte de Mortsauf. Dans le chapitre 1, Honoré de Balzac décrit le lieu où elle vit, endroit reculé et coupé du monde. Cet extrait, ayant pour thème l’amour, décrit de manière lyrique et poétique un lieu naturel et prospère. Comment l’amour de cette femme est-il transposé à la nature ? Tout d’abord nous verrons le contraste entre le paysage ennuyeux traversé par ce voyageur solitaire et le terme de ce périple, une nature radieuse semblable à un refuge. Puis nous verrons en quoi la nature est le reflet des sentiments du narrateur et l’image de la femme aimée. Enfin nous verrons que le narrateur exprime par-dessus tout l’intensité de ses sentiments et que ce texte est un véritable hymne à l’amour.

Au début de son périple, le narrateur, voyageur solitaire, décrit le lieu de manière minutieuse avec un souci marqué du détail. On observe la présence de nombreux repères géographiques précis « Château de Frapesle » « landes dites de Charlemagne » « sépare le bassin du cher de celui de l’Indre » « le chemin de Saché », « la route de Chinon », « Ballan » « pays d’Artanne » « Montbazon » « la Loire ». Ces descriptions montrent une volonté de dépeindre la réalité le plus fidèlement possible, donnant une dimension réaliste à ce début du passage. De plus, ces termes reculent le moment de l’action et mettent le lecteur en attente. Ce passage dans les landes est ennuyeux, le trajet est source de fatigue morale« ces landes qui vous attristent » « ennui des landes », mais elle est aussi source de fatigue physique « la fatigue du chemin ». Le personnage n’exprime donc aucun intérêt pour le lieu, lui donnant une image péjorative. Ce passage ennuyeux permet de mieux faire surgir un nouveau décor. Enfin, la morosité du chemin laisse place à une nature resplendissante. La