Commerce international
PR. A. MAHMOUDI et coll
Chef de pole anesthésie réanimation urgences
Hôpital militaire my Ismail Meknès
RESUME
La problématique des AAP en préopératoire c'est la gestion du double risque (risque/risque) le risque hémorragique au maintien et le risque de thrombose à l’arrêt.
Ce sont des médicaments capables d'inhiber la fonction plaquettaire (activation et agrégation), dans cet exposé nous évoquerons uniquement la gestion des AAP par voie orale en chirurgie non cardiaque( aspirine et clopidogrel).le prasugrel est une nouvelle thienopyridine de 3eme génération mise sur le marché en France depuis janvier 2010,d'autres sont en cours d’évaluation( ticagrelor et cangrelor).
Il existe différentes voies d'activation plaquetteaire (sérotonine, PAF,adrénaline, noradrénaline....) mais les deux principales connues et bien élucidées, la voie de la COX1 et celle de l'ADP. L’aspirine inhibe la COX1 et empêche la dégradation de l'acide arachidonique en TXA2 puissant inducteur de l’agrégation plaquettaire. cette inhibition est irréversible car les plaquettes sont des cellules anucléés incapables de resynthétiser la COX. Ce blocage persiste toute la durée de vie de la plaquette (7-10j).
Le clopidogrel inhibe la voie de l'ADP en bloquant le récepteur plaquettaire P2Y12 de façon irréversible pendant toute la durée de vie de la plaquette. D'où l'idée de bloquer les deux voies par une bithérapie (aspirine +clopidogrel) après angioplastie coronaire avec pose d'un stent. On distingue deux types:
- stent nu qui va nécessiter une bithérapie pendant 6 semaines puis relais par un seul AAP.
- stent actif avec bithérapie au moins une année sinon plus. en cas d'intervention chirurgicale ou geste invasif, le raisonnement pour la gestion des AAP en perioperaratoire est le même que la patient soit stenté ou non.