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En à peine dix ans, la start-up Google est devenue l’une des premières entreprises mondiales en termes de capitalisation boursière. Jamais à court de projets, l’entreprise entretient son pouvoir créatif à travers une organisation et un management des équipes et de l’innovation original. Plusieurs hypothèses tendent à expliquer ce phénomène. En voici les principaux facteurs explicatifs.
Activité centrée sur l’innovation
Chaque projet de développement ne peut s’étaler que sur une durée maximum de 6 à 8 semaines et est pris en charge par une équipe de 6 ou 7 ingénieurs. Les nouveautés peuvent donc, plus rapidement et à un rythme soutenu, être mises à disposition des internautes en version béta.De plus, 20 % du temps de chaque Googler (employé de chez Google) est passé à des projets personnels, en dehors du cadre strict des missions premières de l’employé.
Voici comment Marissa Mayer défini le processus d’innovation chez Google :
« Un moteur important de notre processus d’innovation vient du fait que nous laissons nos employés consacrer 20 % de leur temps de travail à des projets qui les passionnent, et qui ne sont pas forcément liés à leur travail quotidien. Aucun responsable ne peut ainsi refuser à quiconque de démarrer un projet. C’est comme cela, par exemple, que nous avons démarré les projets qui ont donné naissance à Gmail, à Orkut, ou encore à la création d’un réseau Wi-Fi. Et il est fréquent que des employés viennent dans mon bureau et me fassent une démo de leur projet. Après quoi, on décide si cela vaut la peine de lui allouer des ressources supplémentaires ou non. »
Une politique de recrutement élitiste
Compte tenu du nombre de CV reçus (plus d’1 million par an !) et de l’engouement des ingénieurs et jeunes diplômés vis-à-vis de Google, le moteur peut se permettre d’avoir une politique de recrutement extrêmement élitiste et agressive, qui vise à ne prendre que les meilleurs dans chaque domaine.