Communication publique approfondie
La communication est prégnante dans tous les champs, de la vie sociale à la vie politique. Les institutions publiques[1], qui créent et appliquent au quotidien des politiques publiques, en matière d’aménagement du territoire ou de gestion de l’environnement ne font pas exception. La nécessité de communiquer sur les actions et opérations menées sur un territoire apparaît légitime et utile au regard du principe démocratique. Donc pour acquérir davantage de légitimité, la consultation des citoyens par le biais de la démocratie participative est souvent utilisée. Pour consulter les citoyens sur un sujet donné, il est nécessaire de définir une communication dans le sens d’un débat, d’un échange, d’un « espace public » au sens habermassien (Habermas, 1987) comme processus au cours duquel le citoyen s’approprie la sphère publique. Dès lors, lorsqu’une institution publique à recours à la démocratie participative cela est intrinsèquement liée à la mise en place d’une stratégie de communication capable de créer « un échange », « un espace public » entre les citoyens.
La démocratie participative, une figure de communication ?
La France manque d’originalité et de dynamisme en matière de démocratie participative, bien souvent cela reste davantage un thème de dissertation que de pratique véritable. De ce fait, la démocratie participative représente une gamme restreinte de pratiques, qui consiste en une « offre institutionnelle de participation adressée aux citoyens et qui vise à les associer d’une manière indirecte à la discussion des choix collectifs[2] ». Souvent, elle est assimilée à une démocratie de proximité, permettant de discuter d’enjeux propres à un quartier ou une commune, sans pour autant ignorer les questions d’intérêt national ou général. Dans tous les cas, son principe est d’organiser sur un thème précis un débat