Compte rendu : latour, bruno, pasteur: guerre et paix des microbes suivi de irréductions, paris: la découverte, 2001
Ce livre est composé deux parties indépendantes et différentes. Je ne traiterai que de la première partie : Les microbes : Guerre et paix. Il ne faut aussi pas perdre de vue que c’est une réédition du même livre paru en 1984, aux éditions Anne-Marie Métailié.
B. Latour explique dans sa préface qu’il n’a rien changé à part une mise à jour des références. Cette première partie retrace la carrière de Louis Pasteur et surtout la façon dont ses théories sont acceptées. Cette analyse est séparée en 3 chapitres, le premier pose le cadre dans lequel Pasteur va évoluer, le second parle de Pasteur et le dernier conclue l’imbrication entre le social et le scientifique.
Latour est sociologue des sciences. Il est connu pour ses travaux dans cette branche, où, il a mené plusieurs enquêtes sur le terrain. Il présente, dans cet ouvrage, le contexte historique et sociologique avant et pendant les recherches de Louis Pasteur. Il traverse donc un contexte « d’indiscutable conflit de la santé et de la richesse » (LATOUR Bruno, op. cit., pp. 33), de la lute du mouvement hygiéniste et de la société attaqué par un ennemi invisible : les microbes. Il montre le lien entre les pastoriens et les hygiénistes, comment ceux-ci ont besoin de trouver une théorie « indiscutable ».
B. Latour montre comment L. Pasteur se déplace dans le champ des sciences, et comment il se place en solution, au bon moment, avec des outils différents. De quelle façon, le pastorisme évolue et capte les forces réceptives et se fait attribuer les mérites.
Dans la dernière partie, Latour utilise « l’astuce de Tolstoï » (Ibid., pp. 179), « choisi une gamme de vainqueur et de vaincu pour tester ses différentes hypothèses » (Ibid., pp. 179) et va nous démontrer son analyse sur les « vaincus ».
Il termine sur l’adaptation et l’adoption de l’hygiène et du pastorisme sous la bannière de la médecine.