Les causes et risques de l’émigration

Que ça soit en 50 ACN ou actuellement, la problématique de l’émigration, qu’il soit question de motifs ou de difficultés est toujours restée sensiblement la même. En effet des consolations de Sénèque aux témoignages actuels, beaucoup de points se rejoignent.

Pour commencer, la guerre est une des raisons majoritaires pour lesquelles les migrants sont amenés à quitter leur pays. L’insécurité et le manque de ressources dus aux divers conflits poussent de nombreux civiles à tenter de trouver refuges ailleurs.
Par exemple la guerre de Syrie a délogé environ 9.5 millions de personnes (soit approximativement la moitié de la population) et plus de 2.5 millions d’entre elles se sont réfugiées en dehors de leurs frontières : en Turquie, en Iraq, au Liban...
Parallèlement, Sénèque écrit dans une consolation destinée à sa mère, Helvia, visant à la réconforter de l’exil de son fils : « alios domestica seditio summouit », littéralement, « la guerre civile en éloigna d’autres ». Lui expliquant ainsi les diverses raisons des déplacements de populations.
D’autres raisons pour lesquelles des populations changent de pays sont les raisons climatiques. Suite à des catastrophes naturelles, plus de 25 millions de personnes ont dû migrer. La situation des Haïtiens après le séisme de 2010 en est exemple frappant. Beaucoup d’entre eux sont partis au Brésil ou au Canada.
Sénèque écrit lui aussi à propos des catastrophes naturelles, « frequens terrarum hiatus » : « les fréquents tremblements de terre », toujours dans le même contexte.
De plus, des personnes sont amenées à quitter leur région à cause de l’infertilité de leurs sols notamment dans les pays en développement touchés par la sécheresse. Il y a moins de nourriture donc la migration est la seule solution. C’est un problème qui existait déjà il y a plusieurs siècles : des Chinois d’une région du sud ont dû s’exiler au Canada parce que seulement 10% de leurs terres étaient propices à la