Contexte de production historique
Le contexte de production historique (1) a Présentation
Pourquoi a-t-on inventé l’écriture ? Afin de se faire une mémoire artificielle. C’est un moyen de se souvenir des choses importantes. L’écriture a donc un rapport au temps. Quel est ce rapport ? On dit que les paroles s’envolent et que les écrits restent. C’est vrai. Mais ce qui est écrit est comme détaché de son auteur, de son époque. Pour bien le comprendre et l’interpréter, il faut identifier son contexte de production. Pour tout texte littéraire étudié, il est bon de s’intéresser au contexte historique de production. Par exemple si je lis un texte de Victor Hugo qui dénonce la peine de ème mort, il est bon de savoir qu’à son époque, le 19 siècle, celle-ci existait en France, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Les grands écrivains (qui deviennent ce qu’on appelle des classiques) peuvent être lus des dizaines, des centaines, voire des milliers d’années après leur mort. Souvent, ils le font exprès, consciemment et gagnent ainsi une sorte d’immortalité. Sans son contexte historique de production, le texte d’un écrivain risque de nous être aussi incompréhensible qu’une lettre d’un inconnu trouvée par hasard. (Nous avons besoin de contextualiser.) C’est pourquoi nous consacrons un chapitre au contexte de production historique.
C’est vrai en comptabilité, dans la littérature et dans la vie quotidienne. Quelle est la différence entre dire quelque chose à quelqu’un et lui écrire un mot ?
Exemple :
Je trouve une lettre dans un grenier. Je ne peux bien la comprendre que si je connais qui l’a écrite, à qui et pourquoi. C’est la situation d’énonciation. On peut même communiquer sa pensée par delà la mort comme dans le testament. Le mot témoigne. Il peut être retrouvé dix jours, cent jours, cents ans plus tard. On appelle les Académiciens les Immortels. Mais certains sont vite oubliés.
I- Les grandes périodes