Corpus sur la poésie, Paul CLAUDEL,Jacques PREVERT et Claude ROY
391 mots
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Le corpus présente trois poèmes. L'un est tiré d'un recueil de poèmes en prose, Connaissance de l'Est, écrit par Paul CLAUDEL en 1900. Paru en juillet 1895, il se nomme « Le Cocotier ». Le second est intitulé Arbres, incipit. C'est un poème en vers irrégulier rédigé par Jacques PREVERT, paru en 1968. Le dernier quant à lui est également un poème issu d'un recueil, Le Voyage d'automne, écrit en vers libres sous la plume de Claude ROY en 1985. Il s'intitule « L'orme malade ». Le rapprochement de ces textes est justifié. En effet, dans chacun d'entre eux, derrière l'image de l'arbre se cache un symbole. Paul CLAUDEL décrit l'arbre comme étant le symbole du souvenir du pays idyllique qu'il a quitté, « Ceylan ! ». Un endroit merveilleux pour le poète, «extase heureuse », où son principal souvenir s'articule autour de la vision du « cocotier » et plus précisément de la palme qui est pour lui « l'insigne du triomphe ». D'ailleurs, on voit que l'arbre est bien le symbole du souvenir d'un pays splendide car il nous en fait la description détaillée « Et un cocotier, se penchant sur la mer […] comme un être accablé d'amour, faisait le geste d'approcher son cœur du feu céleste ». De plus, à la fin du poème, Paul CLAUDEL dit : «Je me souviendrai de toi […] de tes feuilles et de tes fruits, et de tes gens aux yeux doux qui s'en vont nus par tes chemins couleur de chair de mangue ». Chez Jacques PREVERT, l'arbre est symbole de la nostalgie de l'enfance. Le poète utilise la présence d'une « petite fille », qui se remémore sa jeunesse et constate que le lien qu'elle avait avec la nature et l'arbre particulièrement, n'existe plus maintenant qu'elle a grandit : « Quand un enfant de femmes et d'homme adresse la parole à un arbre l'arbre répond l'enfant l'entend», sortie de l'enfance « Il n'entend plus la voix des arbres il n'entend plus leur chanson dans le vent ». Et enfin, dans le poème « L'orme malade », Claude ROY décrit l'arbre comme symbole de la vie mais aussi de la mort