correction_2005
Janvier
F RANÇAIS — C ORRIGÉ DU BREVET BLANC
Q UESTIONS
I Le regard des villageois sur l’étranger
1. a) « un étranger » (l. 2), « l’étranger » (l. 6) : le passage de l’article indéfini à l’article défini fait de l’homme qui arrive une personne unique. Il se détache de la catégorie à laquelle il appartient pour devenir un cas particulier. Il est reconnu.
b) « ces étrangers » (l. 21) : l’adjectif démonstratif apporte une nuance de mépris, de rejet, qui s’étend à tous ceux qui relèvent de cette catégorie d’individus. La valeur du déterminant est globalisante, péjorative, dévalorisante.
2. « mettre en émoi » (l. 1) signifie agiter, bouleverser, troubler, affecter, toucher.
Mots de la famille de « émoi » : émotion, émouvoir, émotif.
3. « qui s’amène » (l. 4) : le niveau de langage est familier ; équivalent dans un autre niveau : arrive.
4. « une heure indue » (l. 4) : c’est une heure inhabituelle, qui va à l’encontre des usages, qui ne correspond pas aux habitudes des villageois. Ici, il s’agit d’une heure tardive pour les habitants.
5. Le chien reste la patte en l’air. Les vieilles femmes laissent choir leur ouvrage. Les enfants vont vers lui, puis s’arrêtent. Les buveurs cessent de boire, observent l’étranger.
L’effet produit est celui d’un « arrêt sur image ». Les personnages s’immobilisent dans leurs activités lorsqu’apparaît l’étranger. Le temps semble se figer. Ainsi est mise en évidence l’impression produite sur les villageois par l’irruption de l’étranger
(Blaise Cendrars a peut-être songé à l’arrivée à Hameln du Joueur de flûte).
6. a) (l. 1–30), champ lexical du regard : observaient par en dessous détailler suivre du coin de l’œil avaient remarqué on vit
Le point de vue est omniscient.
b) (l. 17–20) : étranges, grand, maigre, flétri, filasse.
Les termes surlignés témoignent de la méfiance, de la défiance, de l’appréhension des villageois quant à l’étranger. Leur jugement est dépréciatif, leurs préjugés se devinent dans les