couple risque securité
Pour argumenter nos propos, nous essaierons de démontrer dans un premier temps que l’enseignant d’EPS doit garantir la sécurité des élèves sans pour autant évacuer toute prise de risque de leur part. Nous partirons du postulat que faire vivre des expériences nouvelles aux élèves par la pratique des APSA, en les confrontant de façon mesurée et significative aux dangers spécifiques de cette APSA, peut permettre de leur faire prendre conscience des comportements sécuritaires qu’il faut adopter lorsqu’on pratique l’EPS.
Nous nous appuyons sur la circulaire du 13 Juillet 2013 « risques particuliers à l’enseignant de l’EPS et du sport scolaire » qui énonce que « la spécificité de la mise en œuvre des programmes nécessite des contraintes particulières d’organisations pour à la fois garantir la sécurité des élèves et contribuer à l’éducation à la sécurité ». Cette circulaire nous renvoie aux notions de sécurité passive et de sécurité active qui semblent être des bons points d’ancrages pour gérer le couple risque / sécurité.
Nous illustrerons notre argumentation avec une classe de 2nde générale mixte composée de 20 élèves maitrisant le deuxième degré du savoir nager et s’inscrivant dans un niveau 3 d’acquisition de la compétence attendue lors d’un cycle de natation sportive « longue ». Durant la seconde séance du cycle, l’échauffement est effectué en dehors de l'eau par l’enseignant et les élèves suivent les directives du professeur. L’enseignant fait travailler les articulations les plus sollicitées en natation comme les épaules, les coudes, les chevilles... Des rotations amples du bassin sont effectuées et les élèves enchainent avec quelques pompes et abdominaux. Puis le professeur demandera aux élèves de s’immerger dans le bassin puis de nager une dizaine de minutes avant que le corps de séance puisse avoir lieu.