courbe phillips exposé
Les facteurs d’augmentation des coûts dans l’analyse keynésienne La courbe de Phillips fut mise au point par l’économiste néo-zélandais Alban William Phillips en 1958. Elle repose sur une relation liant chômage et inflation. Cependant, elle a soulevé de nombreuses polémiques amenant les économistes de la seconde partie du XIXème siècles à revoir son fondement. Notre étude portera sur son modèle originel et ses réinterprétations selon le modèle Keynésien et monétariste.
Dans ce but, nous avons scindé nos recherches en trois parties. Tout d’abord nous présenterons la théorie fondée par A.W Phillips, puis les modifications apportés par Samuelson et Solow et enfin la vision de Friedman et Pheps.
I. Le modèle originel (1958)
Suite à ses études menées à la London School of Economics, A.W Phillips publie en 1958, dans la revue Economica, la courbe de Phillips. Elle a pour objectif de mettre en avant une éventuelle relation entre le taux de croissance des salaires nominaux et le taux de chômage. Dans ce but, il se fonde sur son observation des statistiques économiques de l’Angleterre de 1861 à 1957. Il met alors au point une relation alliant le taux de chômage u et le taux de variation w des salaires nominaux (w = Δw/w) qu’il traduit selon l’équation suivante :
W (Δw/w) = a−bU où W représente la variation des salaires nominaux et U le taux de chômage.
Représentation de la Courbe de Phillips Courbe de Phillips issue de la revue Economica, 1958
Ainsi il constate que lorsque les salaires sont élevés, le taux de chômage est faible et inversement. Il en déduit l’existence d’une relation négative entre les salaires nominaux et le taux de chômage.
De plus, l’intersection entre la courbe et l’axe des abscisses est ici appelée NAWRU (non accelerating wages rate of unemployment). Elle représente le taux de chômage pour lequel la hausse des salaires est nulle. Cette situation est considérée économiquement comme