Cours histoire de l'art louvre
Le règne de Justinien (527-565) fut marqué par son ambitieux projet de restructuration de l’Empire. C’est notamment grâce à lui que les relations avec les perses s’apaisent ce qui permet des avancées considérables dans de nombreux domaines tels que l’économie, les arts (reconstruction de batiments prestigieux, décoration d’édifices antérieurs, …) et la justice avec le fameux « code justinien ». A l’apogée de son règne, la production des ateliers royaux des objets en matières précieuses (ivoire, métaux précieux) est très importante (ivoire Barberini) : c’est l’âge d’or.
Cependant, ce cadre enchanteur ne dure pas. En effet, à sa mort se pose de nombreux problèmes de succession qui affaibliront l’Empire. Les barbares sauteront sur l’occasion pour s’introduire et annexer certaines régions. En 568, les Lombards annexent le nord de l’Italie, puis les slaves s’attaquent au front nord de l’empire. Le Danube, frontière naturelle habituelle n’empêche pas vers 600 l’invasion des Balkans par les Avars et les slaves. Seules les villes importantes, comme Athènes ou Corinthe, résistent. De plus, les successeurs de Justinien assistent à une reprise des hostilités avec le peuple perse pour la domination de La Syrie, de l’Asie Mineure ou de l’Egypte entre 619 et 629. A Jérusalem, les perses s’emparent de la relique de la croix et la portent en dérision. En 626, les perses assiègent Constantinople en vain, la ville tiendra sous les assauts. En 627 Héraclius renverse la tendance en repoussant les perses. Il récupère la relique de la vraie croix et reconquiert Jerusalem. Malgré tout, la situation redevient rapidement critique face à l’émergence d’un nouvel adversaire tout aussi redoutable : les arabes. Ceux-ci entreprennent en 636 une reconquête de la cote méditerranéenne. Entre 674 et 678, Constantinople est assiégé et ne doit son salut qu’au feu grégeois. Carthage,