Crise de la dette
Une crise se définit par un profond retournement de la situation de l’économie d’un pays. Depuis des siècles, de nombreuses crises ont éclatées de part le monde : les plus célèbres, le krach boursier de 1929 ou la crise pétrolière de 1973. Depuis 2008, le monde financier et économique de l’ensemble des pays développés assiste à une nouvelle crise.
Dans quelle mesure cette nouvelle crise mondiale peut s’apparenter à une crise de la dette ?
Non seulement, des raisons structurelles et conjoncturelles peuvent l’expliquer(I) mais il faut également s’interroger sur ces répercussions au niveau économique, financier et social(II)
Des raisons structurelles expliquent cette situation de crise
D’une part, les nouvelles technologies de l’information, de la communication et de la robotique envahissent le monde et permettent de créer de la richesse, mais cette valeur ajoutée n’est pas répartie de façon égale entre les détenteurs de capitaux et les salariés.
En effet, les grandes firmes multinationales, les spéculateurs et les financiers, représentant les principaux détenteurs de capitaux, peuvent acheter des marchandises à moindre coût, notamment dans les pays émergents, pour les revendre à prix plus élevés dans les pays développés. Ils profitent ainsi pleinement de ce système au détriment des salariés dont leur pouvoir d’achat n’évolue peu, les contraignant à emprunter pour consommer et à s’endetter auprès des organismes financiers, essentiellement les banques.
Aux Etats-Unis, des prêts hypothécaires à risque (les subprimes) à taux variables sont proposés aux ménages : même les ménages les plus pauvres peuvent emprunter et accéder à la propriété.
En 2005, le prix de l’immobilier enregistre une hausse rapide générant un effet négatif sur le PIB (Produit Intérieur Brut). Cet agrégat permet de mesurer la création de richesses dans un pays donné et donc sa croissance. Cette hausse de prix dans l’immobilier ralentit la croissance.
C’est la