Crise et consommation
Le bio n'échappe pas à la suspicion
Quant aux jeunes qui gagnent leur vie, économiser signifie mettre de l'argent de côté, jusqu'à 15% de leur budget. L'idée: disposer d'une somme supplémentaire pour les achats «plaisirs»en plébiscitant la gratuité totale, notamment pour les journaux. En outre, les jeunes préfèrent attendre les soldes. S'ils affirment que ces dernières représentent pour eux de moins en moins un événement (à cause d'Internet où ils font des affaires toute l'année), ils sont tout de même 91% à acheter des produits soldés ou en promotion, et 76% à dépenser leur argent quand ils estiment que c'est un «bon plan». Conscients de leur addiction aux promotions, ils trouvent en revanche les coupons de réduction trop contraignants et trop incitatifs. Et les mécaniques marketing, qu'ils connaissent bien, provoquent chez ces derniers une méfiance permanente. Cette suspicion s'étend à l'ensemble du système et se retrouve jusque sur les produits biologiques, dont ils reconnaissent l'intérêt, mais qu'ils trouvent trop chers et «suspects», tant on en parle. Ils préfèrent ainsi les produits locaux et seule la dimension sociale des biens éthiques les intéresse. Et pour cause: certains