Critique britannicus - jean racine
La mise en scène de J. L. M. met plus en valeur les aspects politiques de la pièce que le côté romantique, la passion (or Britannicus est une tragédie de la passion et du pouvoir) : Néron montre l’étendue de son pouvoir en enlevant Junie, puis suivent de nombreux discours influençant plus ou moins son jugement. L’amour de Junie pour Britannicus n’est pas très accentué.
Le décor est composé d’un bassin d’eau circulaire au centre du plateau autour duquel un plateau tournant est installé. Le reste est plutôt simple voire minimaliste, avec un mur de brique en fond et trois couloirs de chaque côté du plateau. La fontaine est là pour symboliser le pouvoir, la puissance, en l’occurrence Néron. Seuls les personnages « bons » se mouillent. En effet, la fontaine symbolise le pouvoir de Néron : tout le monde pense que Néron ne pourra pas tuer Britannicus, qu’il ne le fera pas ; mais il faut se méfier de l’eau qui dort. Le plateau tournant permet de centraliser les personnages, comme lors du premier acte, lors de la confrontation entre Burrhus et Aggrippine, l’attention est reportée sur eux deux ; ou encore lorsque Néron pose son trône dos à sa mère et qu’elle tente de le convaincre de l’écouter, le plateau représente le temps qui passe, ce qui rend la scène particulièrement longue et intense.
Dans cette mise en scène, les costumes sont de toutes les époques : Antiquité (Néron), 17éme siècle (Aggrippine), 20ème siècle (Britannicus). En effet, la pièce a été écrite au 17ème siècle, elle est jouée au 20ème siècle et elle parle de l’Antiquité. JLM veut montrer que cette pièce