Critique de freaks
L'amour est-il possible entre deux êtres physiquement différents?
D'un phénomène de société, Tod Browning tire un film comique, non sans un brin tragique, même parfois pathétique.
FREAKS de TOD BROWNING
Ne vous méprenez pas, les FREAKS n'ont rien à voir avec des monstres! Le mots « FREAKS » signifie bien « monstres » mais dans ce film les monstres ne sont pas ceux que l'on prétend être. Et Le film n'a pas pour thème la terreur, bien au contraire, c'est une comédie! L'histoire se déroule dans un célèbre cirque, le cirque Tetrallini, un lilliputien Hans est fiancé à Frieda, naine comme lui. Mais Hans tombe sous le charme de la belle trapéziste Cléopatra, qui va s'avérer | être une manipulatrice, et une personne remplit de cruauté envers ces êtres différents. En effet, Cléopatra projette de soutirer de l'argent à Hans, qui a hérité d'une grosse fortune. Elle veut se marier puis l'empoisonner afin de toucher le butin avec son complice, la brute Hercule. Mais lorsque leur plan est sur le point de réussir, Hans surprend ces manœuvres empoisonnement. Les rôles s'inversent et les FREAKS se comportent, pour la première fois du film, comme de | vrais monstres: offenser un, c'est les offenser tous! Cette dernière scène est assez jouissif pour le spectateur ayant vu le film dans son intégralité; il est content de voir les FREAKS se rebeller contre la cruelle Cléopatra: en réalité, c'est elle le vrai monstre! Ce passage comique, n'est pas le seul de l'intrigue: tout le film en est rempli. L'auteur utilise avec brio, le comique de mots (Les FREAKS se taquinent entre eux), le comique de caractère ( la femme à barbe ), |
Que choisira le petit Hans, sa chère et tendre épouse ou la belle mais monstrueuse Cléopatra? Très bonne question...
mais aussi l'humour noir, voir cruel lorsque les spectateurs « rient jaune ». Ce film, bien que magnifiquement remit à neuf, à un côté tragique, voir pathétique, mais