Croissances des années 20
• En Europe, la guerre et ses conséquences se traduisent par une baisse du PNB/PIB
Au sortir de la guerre, le PNB des pays belligérants européens (France, Royaume Uni, Allemagne, Italie…) est en moyenne inférieur de 30% à son niveau de 1914. En outre, ils sont très endettés vis-à-vis des Etats-Unis et leur balance commerciale extérieure est négative (par exemple, la France exporte à hauteur de 4 milliards de francs mais importe à hauteur de 20 milliards de francs).
Cette crise économique en Europe est imputable à :
De nombreux décès d’hommes jeunes, en pleine possession de leur capacité de travail. On compte 9 millions de morts en tout (dont 2,1 en Russie, 1,8 en Allemagne et 1,25 millions en France) auxquels s’ajoutent les 25 millions de morts de la grippe espagnole. En France, 31% de la classe d’âge des hommes de 20 à 35 ans sont tués. On parle d’une véritable « saignée » de la population active.
Un passage de l’économie de guerre (tournée vers la sidérurgie mais aussi l’agriculture) à une économie de paix.
Des pertes matérielles importantes dans les pays qui ont accueillis le conflit (comme le Nord de la France).
En outre, l’après Première Guerre Mondiale est marqué par un regain d’inflation en Europe (dont paroxysme en Allemagne – cf. point suivant).
Aux Etats-Unis, la situation économique est totalement différente. En effet, le PNB a doublé entre 1914 et 1919. Ils ont réussi à rembourser toutes les dettes qu’ils avaient accumulées avant 1914. Ils deviennent créanciers de l’Europe avec une créance totale de 10 milliards de dollars. Ils sont devenus une puissance financière incontournable. Leurs exportations explosent alors qu’ils restent très protectionnistes (ce qui provoquera par la suite une baisse de leurs exportations, les européens ne pouvant pas se procurer des dollars). Pour finir, les américains ne connaissent pas d’inflation