David olère
David Olère est né à Varsovie, le 19 janvier 1902. Il est juif. Il mourut en France en 1985. En 1923, il émigra à Paris, s'installa à Montparnasse (quartier des artistes) , fréquenta de nombreux artistes, travailla comme affichiste et enseigna à l'académie de la « Grande Chaumière. »
Naturalisé Français en 1937, il fut mobilisé en 1939 au 134 ème d'infanterie. Après sa démobilisation, il perdit son emploi, astreint à l’exclusion professionnelle en conformité au statut des Juifs (lois spécifiques excluant les Juifs du corps social) instauré par le gouvernement français (régime dit de Vichy). Arrêté et transféré à Drancy il fut ensuite déporté à Auschwitz (1943). Là il fut sélectionné pour le travail. Il y fut désigné comme membre des Sonderkommando (ou Kommando spécial, chargé de brûler les corps).David Olère réussit, comme d'autres membres du dernier groupe de Sonderkommando, à se mêler aux autres prisonniers du camp lors de l'évacuation de Birkenau et Auschwitz le 18 janvier 1945. Il partit alors pour une « marche de la mort » jusqu'au camp autrichien d'Ebensee. Il ne fut libéré par l'armée américaine, que le 6 mai. Revenu à Noisy-le-grand (près de Paris), il ne nourrit plus son art (dessins, peintures et sculptures) que dans une perspective de témoignage.
Ce fut son seul moyen de supporter l'horreur vécue et sa seule motivation à survivre
Analyse du tableau :
Actuellement cette œuvre est exposée au memorial de « To the Holocaust « a New york. Il mesure 1m31 sur 1m62.
La peinture est organisé en 2 parties :
L’arrière plan :
On retrouve un ciel mélangeant de la fumée noire (la fumée issue des chambres à gaz que l’on devine entre les jambes du « fantôme » et la tête du bébé) à des teintes rouge-orangée, symbole à la fois de sang, de souffrance et de mort ; cet enfer est partagé en deux parties : à gauche figurent des barbelés et des silhouettes anonymes, non identifiables : ce sont les prisonniers à perte de vue,