De Gaulle et la République
Intro :
Une relation ambiguë et originale. La république de la résistance, la république des catacombes qui est restaurée bien qu’elle n’ait jamais cessé d’exister au travers de la résistance unifiée par de Gaulle. De gaulle nourri un projet de restauration pour la république, pour les institutions de la Vème, il est l’architecte d’une république nouvelle. C’est en même temps au travers du grand dessein gaullien : une certaine idée de la France et de la République qui permet à la France de rayonner dans le monde.
Dans la résistance, il a du mal à rendre l’image d’un républicain, on voit en lui un dictateur potentiel (car militaire et autoritaire et dont Roosevelt et les forces internes se méfient), un factieux. Il traine derrière lui une suspicion d’anti républicanisme (que l’on retrouve à partir du 13 Mai 1958, où PMF et Mitterrand crient au putsch). « De gaulle l’apprenti dictateur », la Vème République étant en qqes sorte une monarchie présidentielle selon le juriste Mauriste Duverger.
Il est l’incarnation du monarque républicain. Personne autant que lui n’a rassemblé ni suscité autant de suspicion d’anti républicanisme, alors qu’en même temps, qui mieux que lui pdt les années noires, de la décolonisation, de la guerre froide, a réussi à incarner une certaine grandeur de la France et de la République.
Quelles relations l’homme du 18 Juin, le libérateur qui se refuse de proclamer la République au balcon de l’hôtel de ville le 25 aout 1945 (le régime de Vichy étant et demeurant « nul et non avenu »), le héros qui prononce le discours de Bayeux qui avance tout son projet république (juin 1946), le « sauveur » de mai 1958, le fondateur de la Vème République, l’« homme providentiel » sauveur en apparence de mai 1968, entretien-t-il avec la grande la tradition républicaine française inaugurée en 1792 par la convention ?
Jean Lacouture (un de ces biographes), a qualifié De Gaulle de connétable, pour Mitterrand : « entre De Gaulle et