Le développement n’est pas seulement celui qui met l’accent sur le progrès technique, la croissance économique. Mais il est aussi humain. C’est en ce sens qu’il s’intéresse aux politiques sociales et économiques en faveur des populations, afin de lutter contre la pauvreté et de les conduire vers un mieux être. Si le développement est défini comme un processus par lequel on vise la satisfaction des besoins fondamentaux (sociaux, économiques, infrastructurels, politiques, culturels, environnementaux, etc.) des populations, il prévoit aussi l’accès équitable et démocratique de tous aux ressources. A ce niveau de la réflexion, il convient de faire remarquer que tout développement nécessite la participation massive et responsable de toutes les couches de la société. Ainsi, la démocratie apparaît comme la voie la plus populaire pour l’implication des populations, pour qui les politiques de développement sont initiées. C’est dans cette logique que, l’ancien Président des Etats-Unis d’Amérique, Abraham LINCOLN définissait la démocratie comme étant « le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ». Elle est la participation active de toutes les couches sociales de la population à la gestion des affaires. Elle est le respect de l’autre, de ses opinions et de sa culture. Elle est aussi la gestion des contradictions et des revendications politiques par le dialogue et la concertation. En outre, la démocratie exige l’explication effective des droits de la personne humaine, ce qui se traduit entre autres par l’égalité des chances et d’accès de tous aux institutions et services de l’Etat, à savoir l’éducation, la santé, l’appareil judiciaire et administratif, l’emploi, un environnement sain, etc. Elle inclut également la liberté d’expression, de presse, de conscience, de vote, d’association, de réunion, etc. La démocratie renforce l’unité nationale, promeut le partage de pouvoir par un processus harmonieux de succession politique et d’alternance du