Des souris et des hommes
Lénine est un bon grand géant, simple d'esprit. Il oublie vite tout ce qui n'est pas lié au poil doux des souris ou des lapins, au prochain repas. Il obéit à George comme le ferait un grand enfant mais parfois il s'emmêle un peu les crayons dès qu'on le questionne un peu de trop.
George est plus petit, aigu et surveille Lennie comme le lait sur le feu. Depuis le décès de la tante Clara, il a pris en charge Lennie. Son ami n'est pas bien méchant mais il ne fait que des bêtises car il ne mesure pas sa force. Il caresse les souris, les lapins, les chiots comme les robes ou les cheveux des jolies femmes. Mais Il ne sait pas que tout cela peut être fragile dans ses grosses pattes.
George et Lennie arrivent dans un ranch pour y travailler mais surtout fuir les soucis laissés dans le ranch précédent. Ils espèrent se faire assez d'argent à porter des sacs de grains pour s'acheter un bout de terrain, une ferme et y vivre tranquillement.
Dans ce nouveau ranch, ils rencontrent Curley, le fils du propriétaire, fou de boxe, hargneux comme une teigne et cherche des histoires à tout le monde. Il y a aussi sa femme, Slim le roulier, Crooks le palefrenier noir, Candy un vieux journalier amputé d'une main.
Dans ce roman, il ne faut pas chercher une intrigue compliquée. L'auteur a opté pour la simplicité : dire les faits, les mots, des répétitions des paroles banales et vulgaires de ses personnages sans fioritures aucune. Certains pourraient dire que son choix d'écriture est sec, blanc mais justement c'est tout ce qui donne la puissance à l'histoire, aux mots, aux héros. Et comme le dit J. Kessel dans la préface : « on sent leur souffle et leur présence. Elles s'imposent. Elles obsèdent. Le sang le plus authentique les anime. »
Steinbeck ne s'évertue pas à nous détailler toutes les pensées, la psychologie de