Des cannibales, montaigne, essais
En effet, son essai est paradoxal. Un homme du XVIème siècle lisant ce chapitre s’attend à trouver une description de l’horreur et de l’incivilité des Tupinambas. Or, Montaigne nous en propose une vision totalement différente en faisant leur éloge. Il a donc une vision très moderne de ce peuple d’Amazonie pour la société du XVIème siècle et nous le démontre en cherchant à nous faire découvrir la vraie culture et les valeurs de ces populations pour prouver qu’il ne faut pas juger barbare ou sauvage ce qui est différent de nous. C’est d’ailleurs pour cette raison que Montaigne est considéré comme le père de notre pensée actuelle. Montaigne nous fait une description des lieux où habitent les Tupinambas, qu’il nous présente comme un pays abondant et fertile, offrant tout ce qui est nécessaire aux personnes y vivant. Il parle d’ailleurs d’un « pays plaisant …afficher plus de contenu…
Il critique alors clairement l’ethnocentrisme, le fait de mettre sa culture au centre et de la considérer comme la référence mais aussi de penser qu’elle est supérieure aux autres cultures. Il fait cette condamnation en critiquant ouvertement des philosophes Grecs et remet en cause leurs propos « je me prends parfois à regretter que la connaissance ne nous en soit parvenue plus tôt […] je regrette que Lycurgue et Platon n’en aient pas eu connaissance ». Il estime que les plus grands penseurs Grecs de l’Antiquité n’avaient pas la connaissance, du moins pas celle du fonctionnement des peuples qu’ils considéraient comme « barbares ». Montaigne est également ironique dans ces propos, lorsqu’il dit « Là sont toujours la parfaite religion, la parfaite police, le parfait et accompli usage de toutes choses », il en pense le contraire absolu, car à travers cette