Dette souveraine argentine et grece
Soutenu le : 4 juillet 2013
Défaut souverain : Considérations générales et analyse des cas argentin et grec
Résumé
Ce mémoire traite la problématique du défaut souverain dans l’analyse économique, nous avons tout d’abord approché le sujet d’une manière généraliste, en insistant sur ce que nous pouvions théoriser, à la lumière des faits. La relation Etat-investisseur n’est basée sur aucune incitation juridique, car il est difficile de mettre en place une sanction pénale contre un Etat lorsque celui-ci est en cessation de paiement. L’existence de ce marché de la dette souveraine repose donc sur le fait que l’Etat est incité à rembourser sa dette, car il sait qu’un financement de déficit dans le futur n’est pas impossible. L’investisseur sait cela et c’est pour cette raison qu’il prête ses fonds à l’Etat. Néanmoins, nous savons que si ce qui sanctionne le défaut est trop sévère, l’Etat ne prendra jamais le risque d’emprunter car il se peut que la situation économique se dégrade dans le futur.
La sanction optimale est symbolisée par l’existence de coûts affectant la réputation de l’Etat. Après un défaut, il verra son accès au crédit limité par la baisse de sa notation mesurant sa solvabilité, ainsi qu’un coût d’emprunt plus élevé, les investisseurs percevant un plus grand risque. Des coûts sur l’économie sont possibles, notamment une crise bancaire lorsque les emprunts d’Etat sont détenus par les banques nationales, cette crise causant une restriction du crédit dans le pays, portant un coup à la croissance économique. Une crise monétaire est également possible lorsque les investisseurs étrangers doutent de la monnaie locale.
Le processus de restructuration est important, il permet à l’Etat de limiter les coûts de réputation en s’impliquant pour rembourser la plus grande partie de sa dette, son accès au crédit sera moins limité qu’en cas de défaut total, ainsi les coûts économiques seront moindres.
Dans ce processus, le F.M.I. joue le rôle