des victimes et leur rendre dignité et humanité, niées par l’idéologie raciste et meurtrière des nazis.

Distinguer l’intérêt historique et artistique
1) Il témoigne des atrocités des camps de la mort, de la perte de dignité humaine des déportés et de la « démolition » de l’homme, à la fois physique et morale. 2) Les survivants du génocide ont voulu témoigner de ces événements pour transmettre la mémoire des disparus. Mais ils ont été confrontés à la difficulté de raconter et de dire l’indicible, comme si les mots manquaient pour décrire les atrocités et l’horreur vécues.

Identifier et contextualiser l’œuvre
1) Primo Levi rédige, entre 1945 et 1947, Si c’est un homme. Son récit autobiographique présente l’univers concentrationnaire nazi, la déportation et le génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. 2) Chimiste italien arrêté comme résistant, Primo Levi est déporté dans le camp d’Auschwitz en 1944. Si c’est un homme rapporte le vécu de Primo Levi durant sa déportation.

Mettre en relation avec un autre domaine artistique
1) Les dessins et peintures de David Olère montrent les corps décharnés des déportés, hommes, femmes et enfants, agonisant dans les chambres à gaz, asphyxiés par le zyklon B qui se répand. 2) Face à l’horreur et à la difficile représentation du génocide, Primo Levi imagine ce qui passe par la tête d’un nazi quand il est face à un déporté qu’il considère comme un sous-homme destiné à disparaître. David Olère donne une vision réaliste et terrifiante de ce qui se passe dans une chambre à gaz quand les gaz se diffusent.

Expliquer le sens de l’œuvre
1) À travers ce regard, il exprime l’idée que, selon les nazis, le détenu appartiendrait à un monde différent du leur et qu’il ne serait pas un homme. Le titre de l’œuvre prend ici tout son sens. 2) « Son regard ne fut pas celui d’un homme à un autre homme ; et si je pouvais expliquer à fond la nature de ce regard… J’aurais expliqué du même coup l’essence de la grande folie du